Introduction au BDSM
Lorsqu’on dit BDSM, on parle en réalité d’un ensemble de pratiques sexuelles ou érotiques qui impliquent d’une manière ou d’une autre la domination, la soumission, la contrainte et la douleur. La particularité des pratiques BDSM, c’est d’être basées sur une relation de pouvoir entre deux personnes.
Les lettres de l’acronyme correspondent à Bondage, Discipline, Domination et Soumission. Les pratiques comprises dans l’écosystème BDSM ne représentent pas un ensemble homogène mais plutôt un état d’esprit que l’on applique à sa sexualité, allant de l’exploration d’un fantasme à des expériences plus poussées, voire un mode de vie alternatif.
La communauté BDSM repose sur un certain nombre de principes très ancrés; parmi ceux-ci, on peut citer le consentement, le respect, la communication et la sécurité. Pratiquer le BDSM peut aussi passer par l’utilisation d’une variété d’accessoires comme les menottes, les cordes ou les pinces, utilisés pour décupler les sensations et les stimulations de l’expérience.
Les valeurs de la communauté
Un des piliers du BDSM dont vous avez peut-être entendu parler est le Safe, Sane and Consensual (SSC), un triptyque de valeurs essentielles à la sécurité et au bien-être de toutes les personnes concernées.
Safe pour garantir que toutes les activités engagées doivent respecter la sécurité physique et émotionnelle des participant·es. Assurer la sécurité physique, c’est appliquer des techniques sûres, surveiller la respiration ou encore prévoir des outils d’urgence comme une paire de ciseaux par exemple. En ce qui concerne la sécurité émotionnelle, il s’agit de garantir le respect à tout instant des limites préalablement exprimées par les concerné·es ainsi qu’une écoute active de son propre bien-être ainsi que celui de son ou sa partenaire.
Sane implique que toutes les pratiques doivent être effectuées de façon rationnelle et consciente.
Consensual signifie que le consentement de chacune des parties doit être donné de manière libre et éclairée, et ce tout au long de la séance. Cela implique que les concerné·es doivent avoir une compréhension préalable des pratiques proposées.
Au-dela du SSC, la communauté BDSM prône le consentement, le respect, l’honnêteté, la confiance, l’ouverture d’esprit et la sécurité.
Quelques règles pour une expérience réussie
Pratiquer le BDSM requiert une excellente communication entre partenaires. Avant de se lancer, il faut que chaque personnes impliquée puisse établir clairement ses attentes et ses limites. Il est donc nécessaire de réfléchir à ce dont vous avez envie, les expériences que vous souhaitez vivre, ce qui vous excite. D’autre part, toutes les choses que vous ne voulez pas faire ou vivre doivent être exprimées. Prenez le temps de poser toutes vos questions, et utilisez un langage clair afin d’éviter toute confusion et ne pas laisser de zone grise ! Il est également fortement conseillé de préétablir un système de communication que vous pourrez utiliser pendant la séance. Ainsi, vous pourrez exprimer simplement votre niveau de confort en temps réel, et indiquer si la pratique engagée vous plaît ou à l’inverse si vous souhaitez arrêter immédiatement.
Comme avant de vous engager dans toute activité sexuelle, pensez à vous protéger des infections et autres maladies sexuellement transmissibles de façon adaptée à votre cas de figure.
L’aftercare fait aussi partie intégrante de l’expérience BDSM; il s’agit du moment d’apaisement et d’échanges où, après une relation intime, les partenaires prennent soin l’un·e de l’autre pour s’accompagner et redescendre en douceur. L’aftercare englobe tous les gestes et actes qui permettent de prendre soin du corps et de l’esprit, et se traduit différemment selon les besoins de chacun·e : préparer un thé, s’étreindre, partager ses ressentis… C’est un moment qui contribue à la création d’un climat de confiance et de bienveillance et qui nourrit l’intimité et la complicité entre partenaires.
Les différentes pratiques BDSM
Comme expliqué plus haut, le BDSM est un ensemble de pratiques dont la spécificité est d’être fondées sur une relation de pouvoir entre individu·es. Parmi elles, on peut citer le bondage, le fétichisme, le sadisme et masochisme, la domination / soumission…
Les personnes impliquées doivent donc décider de leur rôles, la plupart du temps entre dominant·e et soumis·e. Ces rôles peuvent être interchangeables, et certaines personnes comme les switchers reçoivent la douleur autant qu’elles la donnent. La personne assumant le rôle de dominant·e va prendre les rênes et exercer son contrôle sur la personne soumise. Ce contrôle peut prendre différentes formes : la restriction des mouvements, la punition, ou encore la stimulation érotique.
Le bondage fait partie des pratiques BDSM les plus connues. Dans le bondage, la personne dominante attache son ou sa partenaire avec des cordes, des rubans ou autre, de façon à suspendre l’autre ou encore l’attacher à soi-même. Ces techniques ajoutent une forme de vulnérabilité pour la personne attachée. Le sado-masochisme est une autre pratique connue, où l’excitation passe par la douleur et/ou la souffrance, qui peuvent être infligées par le biais de fessées ou de flagellations.
Il existe une grande variété d’accessoires et d’instruments qui accompagnent ces expériences : menottes, cordes, fouets, cravaches, pinces, bougies, masques ou encore bandeaux et tant d’autres.
Les bienfaits du BDSM
À en croire ses adeptes, le BDSM présenterait de nombreux bénéfices : renforcement de la confiance en soi, amélioration de la communication entre partenaires, réduction du stress, développement de l’empathie… Selon certaines personnes, les étapes préalables de discussions et d’échanges permettent de (ré)apprendre à identifier et exprimer leurs désirs et non-désirs, ainsi qu’à reprendre le contrôle sur leurs envies et leur corps. Ces explorations, faites dans des environnements contrôlés nous rappellent également l’importance du respect de son consentement et de son corps. D’autres personnes témoignent qu’explorer les pratiques BDSM avec leur partenaire permettent de renforcer la relation et de resserrer les liens. Et bien sûr, ces expériences sont sources de plaisir et de détente.
Si vous êtes tenté·es par l’expérience, n’hésitez pas à vous renseigner sur les évènements organisés près de chez vous, à échanger avec des personnes qui pratiquent déjà le BDSM, et même participer à des ateliers !